L'excellent rapport qualité prix du déjeuner a fait long feu...maintenant il est à 85€ (Vs 89€), mais finis les langoustes et foie gras ! Seul demeure le wagyu d'exception, c'est toujours ça !
Review complète sur le site Restos sur le grill .fr
Un restaurant japonais (un vrai !) n'a rien de comparable avec n'importe quel autre type de restaurant. C'est tout un état d'esprit qui se dévoile furtivement dès la façade, la porte franchie, le rideau de transition, l'accueil courtois mais distant, un décor aux lignes simples mais où mille éléments discrets révèlent la complexité d'agencement.
Le serveur est français et a vécu au Japon. Je ne sais si c'est son séjour là-bas ou un métier précédent (j'ai eu une bizarre intuition) mais il est d'une rigueur et d'une organisation toute militaire qui déplaira à ceux qui adorent se la jouer cool. Ce serveur serait hors des clous chez Chartier. Il est parfait ici.
Si la carte propose différents types de boeufs à déguster, autant se faire plaisir et choisir le boeuf de Kobé même si l'addition s'en ressent. Au diable les varices, comme dirait mon phlébologue.
On débute par une gentille salade. Rien de vraiment particulier. C'est bon, fin, délicat. Cela correspond à nos amuses-bouche européens. Tout réside véritablement dans la vinaigrette qui ne détruit pas la bouche et est très goûtue.
Avec le saumon commence le cérémonial de cuisson qui fait partie intégrante du repas. Pas de jonglerie d'aliments, d'acrobaties d'ustensiles ou d'assiettes tournantes. On n'est pas au cirque ou pour faire une vidéo YouTube.
Les aliments et assiettes vous sont présentés avant cuisson et préparés en direct sur le fameux Teppanyaki qui donne une partie du nom du restaurant. Ginza est un quartier de Tokyo. Onodera est un nom de famille.
Evidemment, aucun communiquant n'est passé par là pour expliquer à nos propriétaires qu'une telle dénomination était d'une complexité sans borne à retenir pour tout occidental moyen.
Au prix où est le menu, on peut commencer à être un petit pointilleux. Mais hormis la cuisson du poisson, à laquelle j'aurais probablement enlevé 1 à 2 minutes, rien à redire. La peau grillée à part donne un croustillant complémentaire. Il ne faut surtout pas goûter le petit condiment rose seul ! Impérativement avec une bouchée de chair.
Vient ensuite la pièce de choix, le boeuf de Kobé, autorisé à l'exportation depuis seulement quelques années.
Le prix est délirant donc la pièce est congrue. Ne vous attendez pas à la côte de 1,2 kilo pour deux !
De plus, si vous adorez la viande bleue, (ben oui, vous êtes français), ce n'est pas ce qui est conseillé pour cette bête. On vous orientera plutôt vers une cuisson un peu plus poussée, sans être de la semelle, bien évidemment. Comme vous êtes poli (et intelligent), vous faites confiance.
Bon, d'accord, l'ogre que je suis doit apprendre que la quantité ne fait pas tout et déguster avec parcimonie (et à bon escient !) cette très belle viande.
Peut-être n'en suis-je qu'au début de mon apprentissage, (ou alors j'ai mangé de trop belles viandes non-japonaises dans mes années passées) mais je dois avouer que, si c'est excellent, je n'en suis pas tombé de ma chaise pour autant. Les larmes n'ont pas inondé mes joues. Mon palpitant n'a pas subi un soudain affolement. C'est un produit rare, élégant, fin, délicat.
Cela n'en reste pas moins une très belle expérience.
J'ai pris le supplément riz à l'ail pour atterrir tranquillement.
Comme d'habitude, les desserts asiatiques ne me transcendent jamais. C'est pour moi (mais peut-être ai-je quelques méconnaissances) l'une des faiblesses majeures des restaurants japonais et chinois. L'utilisation de la pâte de haricot engendre toujours une fadeur et une texture farineuse que n'arrive pas à compenser l'ajout d'éléments divers, aussi fins ou forts soient-ils.
Comme vous vous en doutez, l'addition est assez salée. C'est normal, Ginza était le quartier de l'argent. On ne vient pas pas ici avec ses tickets-restaurants.
Addition de 186 euros pour 1.
Un petit Teppanyaki de 11 places ou le raffinement y est le maître mot, un chef japonais travaille quasiment tous les plats devant vous. Le restaurant propose des menus déjeuner très abordable mais aussi des viandes d'exception tel que le bœuf Hozaki et le bœuf de Kobe. Tout y était très bon mais des portions peut être un peu légères.
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